Nous les rencontrons de plus en plus sur
les forums de discussions, à travers les récits colportés partout, par le
bouche à oreille, à travers les réseaux sociaux.
Les témoignages et les récits de
centaines de personnes victimes de chirurgies ratées, s'étalent un peu partout.
Le problème n'est pas le fait que les
expériences de chirurgies ratées se multiplient.
Mais le problème est mon appréhension
personnelle de voir une chirurgie ratée prendre l'aspect d'un fait divers.
La banalisation des chirurgies mal
abouties peut conduire à un ressenti dangereux : celui de vivre avec le risque
et de considérer comme un risque potentiel, alors que la chirurgie esthétique
est une science exacte, précise.
L'acte chirurgical est un geste
plastique qui ne s’accommode pas de l'improvisation et de l'incompétence en
terme de maîtrise des techniques.
C'est ma chirurgie d'augmentation
mammaire lamentablement ratée avec Dr Moez KALLEL.Il me pousse à tenter de comprendre le phénomène
et de mesurer son effet sur la population de patients désabusés.
Être victime d'une chirurgie ratée est
certes une déception personnelle, une expérience au goût amer, une trace
indélébile dans l'esprit et le corps.
À la limite une cicatrice qui guérit
mal, qui reste apparente et défigurante, une asymétrie des seins, un implant
qui bouge, tout cela, constitue le résultat d'un geste chirurgical mal conduit.
Nous pouvons vivre avec et s'y adapter
mais c'est l'effet sur notre psychologie et notre confiance en nous qui
constituent le résultat le plus désastreux.
Une chirurgie ratée du moins la mienne,
après une augmentation mammaire par pose d'implants, se vit comme un échec
personnel, une blessure ouverte, un choc psychologique dévastateur par rapport a docteur Moez KALLEL.
Mon propos en parlant de mon expérience,
est d'attirer l'attention des chirurgiens peu scrupuleux, sur la nocivité de
leur incompétence.
La frustration du patient et sa douleur
doit donner à réfléchir aux chirurgiens et les pousser à prendre le recul qu'il
faut par rapport à leur capacité à maîtriser une technique dont dépend le
bien-être du patient ou sa descente en enfer.
Puisse - il réfléchir à l'étendue du mal
qu'ils peuvent causer à leurs patients, dans leurs chairs et leurs esprits.
L'argent n'explique pas tout, ne
justifie pas tout.
L'appât du gain facile peut transformer
le bistouri de certains en instrument de torture et d'exploitation.
Anne.F